MALA – Make America Looser Again ?

Depuis 1945, les États-Unis ont prétendu incarner la liberté, la démocratie, et la sécurité du monde libre. Pourtant, si l’on trace la trajectoire militaire et diplomatique de ce géant, le constat est cruel :

  • Guerre de Corée : ni victoire ni défaite, un statu quo sanglant ;
  • Vietnam : retrait précipité, humiliant, après un désastre humain ;
  • Irak : chute de Saddam, mais chaos régional et naissance de Daech ;
  • Afghanistan : vingt ans de présence pour un retour des talibans dès le départ américain ;
  • Syrie : absence de stratégie claire, abandon des Kurdes ;
  • Et demain, l’Ukraine ?

Si Donald Trump met à exécution ses menaces d’interrompre l’aide à Kyiv, alors le slogan MAGA (« Make America Great Again ») ne sera plus qu’un masque ridicule. L’Histoire retiendra plutôt MALA – Make America *Looser* Again. Non pas une puissance pacifiste, mais une superpuissance affaiblie, frileuse, repliée, et désormais peu crédible.

Car céder à Poutine, ce n’est pas seulement trahir l’Ukraine. C’est envoyer un signal clair à la Chine, à l’Iran, aux dictateurs en embuscade : l’Occident n’a plus ni volonté ni mémoire. L’argument selon lequel « l’Europe devrait se défendre seule » est peut-être fondé à long terme, mais l’urgence du moment, c’est qu’un peuple libre résiste à une invasion barbare.Un retrait américain serait perçu comme un abandon. Et cet abandon ne renforcerait ni la paix, ni la sécurité, ni le prestige américain. Il ne ferait que nourrir les ambitions des autocrates et humilier ceux qui croyaient encore en la parole des États-Unis.